Lucie Antunes
Artiste en résonance avec l'édition 2025

Lucie Antunes en 4 questions
Artiste inclassable des musiques électroniques, percussionniste, jouant avec les notes comme avec les mots ou les corps, Lucie Antunes a plus d’une corde à son arc. C’est ce regard transversal sur la création contemporaine et des valeurs partagées qui ont construit notre complicité. Lucie Antunes proposera ainsi cinq projets inédits aux Nuits entre musique, danse et performance. Rencontre en quatre questions avec une artiste qui va marquer de sa présence les deux mois de cette nouvelle édition.
Quel est votre lien à la ville de Lyon ?
C’est une ville magnifique, que je connais bien et où j’ai beaucoup de souvenirs : des amitiés, des clubs, Les Nuits de Fourvière – bien sûr. J’y ai suivi les cours du CNSMD de Lyon, où mon envie de casser les codes et de sortir de l’ordinaire m’ont amenée à me sentir un peu en rupture.
Comment vous présentez-vous ?
Avant tout comme quelqu’un qui crée de la musique électronique avec des instruments acoustiques. Je suis d’abord percussionniste et batteuse, c’est ma zone de confort, mais je revendique aussi désormais pleinement mon statut de compositrice.
Cette saison, vous présentez plusieurs facettes de votre univers artistique aux Nuits de Fourvière, entre percussion, voix et performance interdisciplinaire. Que peut-on attendre de ces propositions ?
Des prises de risque ! J’aime me laisser surprendre, être ouverte à l’improvisation. La performance est certainement ce que je préfère : quand je suis sur scène, je suis instinctivement en communion avec ce que je fais, avec les gens avec qui je le fais et avec le public. Là, il se produit un truc assez magique et génial. C’est ce à quoi on peut s’attendre pour la Nuit Sauvage, une soirée d’improvisation qui est comme un saut dans le vide, rendue possible précisément parce que j’ai appris à écouter mon instinct ces dernières années. Je veux aussi profiter de cette carte blanche pour mettre en avant des corps qu’on n’a pas l’habitude de voir et ouvrir la programmation aux minorités sous représentées. C'est essentiel pour moi de banaliser un peu plus leur présence.
Que représente pour vous cette association avec Les Nuits de Fourvière ?
Beaucoup de travail ! J’aime quand un rapport artistique s’instaure avec une équipe de programmation, la construction commune d’un projet – comme cela se fait couramment dans l’art contemporain, par exemple. On se nourrit comme ça. Cela veut aussi dire travailler avec un territoire comme pour le projet de la Symphonie pour 100 batteries. Là aussi, cela se rapproche des pratiques de l’art contemporain, où on crée souvent en fonction d’un lieu précis. J’aime être en résonance avec un territoire et un espace. Et dans la mise en scène de mes spectacles, j’accorde beaucoup d’importance aux espaces. Je suis très heureuse de cette association !